Aux origines de l'influence Kongo
Les Kongo, également connus sous le nom de Royaume du Kongo, étaient un État d’Afrique centrale qui a existé du XIVe siècle jusqu’à la fin du XIXe siècle. Au fil du temps, les Kongo ont développé des relations commerciales et culturelles avec les Européens, en particulier les Portugais. Ces relations ont eu une influence importante sur le Brésil, où de nombreux esclaves d’origine Kongo ont été transportés pendant la période de la traite transatlantique.
L’influence des Kongo au Brésil se manifeste dans plusieurs domaines, notamment :
La religion : les esclaves Kongo ont introduit des pratiques religieuses telles que le culte des ancêtres, la divination et la magie dans la culture brésilienne. Ces pratiques ont été intégrées dans les religions afro-brésiliennes telles que le Candomblé et l’Umbanda.
La musique : les esclaves Kongo ont également apporté leur propre style musical, qui est devenu une partie intégrante de la musique brésilienne. Les rythmes de la samba et du maracatu ont des racines dans les traditions musicales africaines, y compris celles des Kongo.
La langue : certains mots d’origine kongo ont été incorporés dans la langue portugaise parlée au Brésil. Par exemple, le mot « cafuné » qui signifie « caresse des cheveux » en portugais brésilien, vient du kikongo, une des langues parlées par les Kongo.
Les arts visuels : l’art des Kongo, en particulier les sculptures en bois, a également influencé l’art brésilien. Les motifs et les techniques de sculpture ont été incorporés dans les œuvres d’art brésiliennes.
En somme, l’influence des Kongo au Brésil a été significative et continue d’être visible dans de nombreux aspects de la culture brésilienne.
Aux origines de Palmares (Brésil)
Les États de l’Angola étaient des royaumes et des principautés situés dans l’actuel Angola, en Afrique de l’Ouest, qui ont été colonisés par les Portugais à partir du XVIe siècle. La colonisation portugaise a entraîné l’exportation de nombreux esclaves africains vers le Brésil pour travailler dans les plantations de canne à sucre et de tabac. Les esclaves étaient principalement originaires d’Afrique de l’Ouest, y compris de la région de l’Angola.
L’un des groupes d’esclaves les plus célèbres venus de la région de l’Angola étaient les « Palmarinos » ou « Quilombolas », qui étaient des esclaves qui s’étaient échappés de leurs maîtres portugais pour former une communauté autonome appelée Palmares. Palmares était situé dans la région de la Serra da Barriga, dans l’actuel État brésilien d’Alagoas, et est devenu un symbole de la résistance des esclaves à la domination portugaise.
La formation de Palmares a été influencée par les traditions culturelles et politiques des États de l’Angola, qui avaient une longue histoire de résistance à l’expansion portugaise. Les habitants de Palmares ont organisé une société politique et culturelle complexe, dirigée par un roi appelé Ganga-Zumba, qui a négocié un traité de paix avec les Portugais en 1678. Cependant, certains habitants de Palmares, dirigés par Zumbi, ont continué la résistance armée contre les Portugais, refusant de reconnaître le traité et poursuivant leur lutte pour l’indépendance.
La lutte de Palmares contre la domination portugaise a duré près de 100 ans, jusqu’à ce que les forces portugaises finissent par conquérir le royaume en 1695, tuant Zumbi et détruisant la communauté. Cependant, la résistance de Palmares est devenue un symbole de l’indépendance et de la liberté pour les esclaves africains au Brésil et a inspiré de nombreux mouvements de résistance ultérieurs contre l’oppression et l’injustice.
Les Quilombos ou les Quilombolas du Brésil
Pendant cette période, de nombreux esclaves africains ont été emmenés du Kongo vers le Brésil pour travailler dans les plantations. Les esclaves qui sont parvenus à s’échapper de leurs maîtres ont souvent créé des communautés autonomes appelées quilombos, qui étaient des centres de résistance contre la domination coloniale.
Les Kongo ont également apporté avec eux leur culture, leur religion et leur langue, qui ont été préservées et transmises à travers les générations par les communautés quilombolas du Brésil. Ainsi, les quilombolas ont joué un rôle important dans la préservation de la culture et de la tradition des Kongo dans la diaspora africaine au Brésil.
En outre, les quilombos ont également été influencés par la résistance culturelle et politique du royaume du Kongo contre la colonisation portugaise. Les Kongo ont résisté à la domination coloniale à travers des moyens tels que l’utilisation de la langue et de la culture comme des outils de résistance. Cette résistance culturelle a inspiré les quilombolas brésiliens à maintenir et à protéger leur propre culture et tradition contre les forces qui cherchent à les effacer.
En somme, les quilombolas du Brésil et les Kongo ont un lien historique profond qui remonte à la période coloniale et qui se manifeste aujourd’hui dans la culture et la tradition des quilombos brésiliens.
Les quilombolas sont des communautés rurales qui descendent des anciens esclaves noirs qui ont fui ou ont été libérés de la servitude dans les plantations brésiliennes pendant la période coloniale. Ces communautés, qui existent principalement dans les régions rurales du Brésil, sont considérées comme des témoins vivants de l’histoire de l’esclavage dans le pays et sont souvent considérées comme une forme de résistance contre l’oppression.
Le terme « quilombola » dérive du mot « quilombo », qui était utilisé pendant la période coloniale pour décrire les communautés d’esclaves en fuite. Les quilombolas sont généralement situés dans des zones rurales et isolées du Brésil, et ils sont souvent confrontés à des difficultés économiques et sociales en raison de leur emplacement et de leur statut marginalisé.
Au fil du temps, de nombreuses communautés quilombolas ont cherché à obtenir une reconnaissance légale de leur statut en tant que communautés distinctes et de leur droit à la terre. En 1988, la Constitution brésilienne a reconnu le droit des communautés quilombolas à posséder et à occuper des terres qu’elles ont historiquement occupées, et en 2003, une loi spéciale sur les quilombolas a été adoptée pour faciliter le processus de reconnaissance de ces communautés.
Aujourd’hui, les quilombolas continuent de jouer un rôle important dans la culture et l’histoire brésiliennes, en tant que témoins de la résistance à l’esclavage et en tant que gardiens des traditions culturelles africaines.
Teresa de Benguela
Teresa de Benguela était une reine africaine et une résistante contre l’esclavage au Brésil colonial.
Teresa de Benguela (ou Teresa de Mancoco) était une reine du royaume de Ndongo, dans l’actuel Angola, qui a été capturée par des esclavagistes portugais et emmenée au Brésil en tant qu’esclave. Au Brésil, elle a été vendue à un propriétaire de plantation dans la région de Várzea Grande, dans l’État du Mato Grosso.
Teresa de Benguela s’est échappée de l’esclavage et a formé une communauté indépendante dans la région de Várzea Grande, qui était connue sous le nom de « Quilombo de Quariterê ». Cette communauté était composée d’esclaves en fuite, d’Amérindiens et de personnes libres d’origine africaine.
Teresa de Benguela a dirigé cette communauté pendant plus de vingt ans, jusqu’à ce qu’elle soit capturée et exécutée par les forces coloniales portugaises en 1770. Elle est considérée comme un symbole de la résistance contre l’esclavage et de la lutte pour la liberté et la dignité des Afro-Brésiliens.
En somme, Teresa de Benguela était une reine africaine capturée et déportée comme esclave au Brésil, qui a mené une lutte contre l’esclavage et a fondé une communauté indépendante dans la région de Várzea Grande, au Mato Grosso. Elle est aujourd’hui reconnue comme une figure importante de la résistance afro-brésilienne.
La Congada
La Congada est une danse et une célébration culturelle afro-brésilienne qui a des racines dans la culture des populations africaines amenées comme esclaves au Brésil, notamment les peuples Bantu d’Afrique centrale, dont faisaient partie les Kongo et les Angolais. Les Kongo étaient un royaume d’Afrique centrale qui a été un important centre de commerce d’esclaves pendant la période coloniale. Les Angolais étaient également largement réduits en esclavage et amenés au Brésil pendant cette période.
Les cultures des Kongo et des autres peuples Bantu ont été transmises aux communautés afro-brésiliennes à travers la diaspora africaine, qui a été influencée par les pratiques et les croyances religieuses des esclaves africains. Les peuples Bantu ont apporté avec eux des traditions musicales et de danse, ainsi que des croyances religieuses qui ont été intégrées dans la culture brésilienne.
Ainsi, La Congada, bien qu’elle ne soit pas directement liée au Congo et à l’Angola, est influencée par les cultures des populations africaines amenées au Brésil en tant qu’esclaves, dont les Kongo et les Angolais. La danse est devenue une expression de la résilience et de la créativité des populations afrodescendantes qui ont su préserver et adapter leurs traditions culturelles malgré les tentatives de supprimer leur héritage culturel pendant la période coloniale.
La Congada est une danse et une célébration culturelle afro-brésilienne qui a émergé dans les régions côtières du Brésil pendant la période coloniale. Cette pratique culturelle combine des éléments de la culture africaine et brésilienne, et est souvent associée à la résistance contre l’oppression coloniale.
La Congada se déroule généralement pendant les célébrations religieuses, telles que les fêtes de Noël et les fêtes de São Benedito, qui étaient célébrées par les populations afro-brésiliennes dans les régions côtières du Brésil. La danse est exécutée par des groupes de danseurs costumés, qui représentent souvent des personnages de l’histoire et de la mythologie afro-brésilienne.
Les danseurs portent des vêtements colorés et des masques élaborés, qui sont ornés de plumes, de coquillages et d’autres décorations. Les rythmes de la danse sont accompagnés de musique traditionnelle afro-brésilienne, comme la batucada, la samba et le maracatu.
Au-delà de sa fonction festive et rituelle, La Congada a également été utilisée comme une forme de résistance culturelle et politique par les populations afro-brésiliennes. Pendant la période coloniale, La Congada était souvent interdite par les autorités coloniales, qui considéraient la danse comme une menace à l’ordre établi. Les populations afro-brésiliennes ont donc utilisé La Congada comme une forme de résistance culturelle et comme un moyen de préserver leur culture et leur tradition malgré les tentatives de les effacer.
Aujourd’hui, La Congada est considérée comme une forme importante de patrimoine culturel afro-brésilien et est célébrée dans de nombreuses régions du Brésil.
Les esclaves du Rosaire au Brésil
Les Esclaves du Rosaire étaient une organisation religieuse fondée par des esclaves noirs au Brésil pendant la période coloniale. Les membres de cette organisation appartenaient principalement à des confréries catholiques qui se sont formées dans les plantations et les villes, et qui ont joué un rôle important dans la préservation de la culture et de la spiritualité africaines pendant la période de l’esclavage.
Les Esclaves du Rosaire ont été fondés par des esclaves noirs au Brésil, dont beaucoup étaient originaires de l’Afrique centrale, notamment du royaume du Kongo. Les Kongo ont été l’un des peuples les plus touchés par le commerce des esclaves transatlantique, et de nombreux Kongo ont été déportés de force vers le Brésil pour y être vendus comme esclaves.
Les pratiques religieuses et culturelles des Kongo et des autres peuples d’Afrique centrale ont été transmises aux esclaves africains qui ont été amenés au Brésil, y compris les membres des Esclaves du Rosaire. Les membres de cette organisation ont intégré ces traditions dans leur propre pratique religieuse, en utilisant des images et des symboles chrétiens pour masquer les éléments de leur propre culture africaine.
Ainsi, le lien entre les Esclaves du Rosaire et les Kongo réside dans le fait que les membres de cette organisation étaient des descendants d’esclaves africains, dont beaucoup étaient originaires de l’Afrique centrale, y compris du royaume du Kongo. Les pratiques religieuses et culturelles des Kongo ont influencé la formation de l’organisation des Esclaves du Rosaire, qui est devenue un symbole important de la résistance afro-brésilienne contre l’oppression coloniale.
Les Esclaves du Rosaire ont été fondés au début du XVIIIe siècle dans la ville de Ouro Preto, dans l’État du Minas Gerais, au Brésil. Ils ont utilisé des images de la Vierge Marie et de Saint Benoît pour masquer les éléments de leur propre spiritualité africaine, qui incluait des danses, des chants, des rituels de guérison et d’autres pratiques culturelles.
Les membres des Esclaves du Rosaire ont été considérés comme des héros de la résistance afro-brésilienne contre l’oppression coloniale et ont joué un rôle important dans la lutte pour l’abolition de l’esclavage au Brésil en 1888. Aujourd’hui, l’organisation continue d’exister dans de nombreuses régions du Brésil et est reconnue comme un symbole important de la résilience et de la persévérance de la culture afro-brésilienne.
La Capoeira
La Capoeira est un art martial brésilien qui est devenu une forme d’expression culturelle très populaire dans le monde entier. Les origines de la Capoeira remontent à l’époque de l’esclavage au Brésil, lorsque les esclaves africains ont été déportés de force en Amérique latine pour travailler dans les plantations de canne à sucre.
Les esclaves africains qui ont été emmenés au Brésil venaient de différents pays et groupes ethniques, y compris de l’Angola et du royaume du Kongo. Les esclaves du royaume du Kongo étaient connus pour leur compétence en matière de combat au corps à corps, ainsi que pour leur connaissance de la musique et de la danse.
Les esclaves, pour se défendre contre leurs maîtres, ont créé une forme de combat qui intégrait des mouvements de danse, de la musique et des chants. Cette forme de combat s’appelait « N’golo » ou « Engolo » et a été pratiquée par les esclaves du royaume du Kongo. Les esclaves ont continué à pratiquer cette forme de combat même après avoir été déportés au Brésil.
Au Brésil, la Capoeira a évolué à partir des mouvements de danse et de combat africains, notamment ceux pratiqués par les esclaves du royaume du Kongo. Les esclaves ont continué à pratiquer la Capoeira dans le secret, car elle était illégale et considérée comme une forme de rébellion contre les autorités coloniales.
Ainsi, le lien entre la Capoeira et les Kongo réside dans le fait que les esclaves du royaume du Kongo ont contribué à la formation de cette forme d’expression culturelle en apportant leur propre style de danse et de combat, qui a été intégré dans la Capoeira telle que nous la connaissons aujourd’hui.